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Le programme « Nuances », développé par Sogeprom à Clichy (92), qui comporte 54 logements, fait la part belle à l’art. Mais pas n’importe lequel. Celui qui rend heureux. Ou plutôt y contribue. A coup sûr une vraie valeur ajoutée à cet ensemble résidentiel situé en bord de Seine et dont l’architecture a été conçue par Vincent Parreira (agence AAVP). C’est le choix Immoweek du jour !
Elle mesure 1,90 mètre de haut pour 1,20 mètre de large. Il s’agit d’une œuvre en clair-obscur avec, en son centre, tel un cœur incandescent, une « tâche » lumineuse rappelant un soleil ayant troqué son aspect sphérique habituel pour une forme indistincte tout en longueur et aux contours irréguliers. La toile a été peine par l’artiste Guillaume Bottazzi, qui a déjà signé plus de 100 œuvres d’art au sein d’espaces publics réparties dans le monde entier.
Si le programme « Nuances » s’orne de cette œuvre, c’est en partie parce que cette dernière serait capable de rendre heureux celles et ceux qui la contemplent. Véridique. Et scientifique, surtout. En effet, Guillaume Bottazzi est considéré comme l’un des pionniers de la neuro-esthétique, une sous-discipline d’esthétique empirique ayant recours aux techniques issues des neurosciences pour expérimenter les effets produits par l’art au niveau neurologique. La neuro-esthétique est une branche de la neurobiologie initiée par le neurobiologiste Samir Zeki en 1995.
En contemplant ces œuvres, le cerveau du spectateur produirait en plus grand nombre de la dopamine, une hormone dite « du plaisir immédiat ». Mais aussi de la sérotonine, surnommée « hormone du bonheur », fréquemment utilisée dans la fabrication d’antidépresseurs « sérotoninergiques ». Du coup, la création de Guillaume Bottazzi s’inscrirait dans une lignée de supports artistiques à même de diminuer anxiété et stress, de réduire l’impression d’isolement et d’aider à prendre de la distance vis-à-vis de difficultés rencontrées dans la vie. Plus généralement, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a confirmé en 2021, après une étude de 900 publications, que l’art pouvait rendre « plus heureux, plus élégant, plus sain », et qu’il contribuait à une bonne santé psychologique et physiologique, comportementale et sociale. Nous aurions tort de nous en priver !