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Au cœur du 19ème arrondissement de Paris, le projet « Rue de la Solidarité » transforme l’espace public en un lieu de vie « inclusif et agréable ». Orchestrée par l’association D2L, l’Eternel solidaire, et soutenue par la Fondation des solidarités urbaines, le projet engage les habitants dans la conception et la mise en œuvre d’un modèle dynamique de développement urbain inclusif, renforçant le lien social et enrichissant leur quotidien. C’est le Choix « Immoweek » de ce mardi 21 mai.
Cette initiative est une réponse innovante aux défis urbains et sociaux rencontrés par les habitants du 19ème arrondissement de Paris, le quartier Danube étant marqué par des enjeux de précarité, un manque d’espaces verts et de lieux de rencontre intergénérationnels. Située dans un secteur désigné comme prioritaire par la politique de la ville, la rue de la Solidarité symbolise désormais un virage vers un urbanisme plus participatif et solidaire. L’association D2L rassemble, depuis 2021, habitants, associations, bailleurs sociaux et institutions afin de créer un environnement urbain qui reflète les besoins et les aspirations de tous ses usagers, selon deux axes principaux : améliorer physiquement l’espace pour le rendre plus agréable et fonctionnel, et renforcer le tissu social en impliquant directement les habitants dans le processus de transformation.
La végétalisation de la rue a été une priorité, avec l’installation de jardinières et la création de micro-jardins gérés par les riverains. Ce qui a non seulement permis d’embellir l’espace, mais a aussi contribué à la biodiversité et à la réduction des îlots de chaleur urbains. Des ateliers de jardinage collectifs ont été organisés pour enseigner aux habitants les techniques de plantation et d’entretien des plantes, renforçant ainsi leur lien avec l’environnement naturel.
Le mobilier urbain existant a été repensé pour être plus inclusif et fonctionnel. Des ateliers d’art urbain ont également été organisés, impliquant les habitants dans la création de fresques murales et la customisation de potelets, transformant ainsi la rue en une galerie à ciel ouvert. De manière générale, des améliorations ont été apportées pour rendre la rue plus sûre et accessible : amélioration de la signalisation, création de passages piétons sécurisés et visuellement distincts pour faciliter la mobilité de tous, notamment des personnes âgées et des enfants et, enfin, optimisation de l’éclairage public pour augmenter la sécurité nocturne, transformant la rue en un espace utilisable à toute heure.
En impliquant activement les habitants dans la conception et la réalisation du projet, un sentiment renforcé d’appartenance à la communauté a été développé. Les interactions entre voisins se sont multipliées, réduisant l’isolement social et bâtissant des relations intergénérationnelles fortes. Les espaces communs revitalisés sont devenus des lieux de rencontre et d’échange, où des activités communautaires régulières sont organisées, favorisant la cohésion sociale. Les ateliers et les activités éducatives ont permis aux habitants, notamment aux publics plus fragiles (enfants, seniors isolés, bénéficiaires des minima sociaux, jeunes en difficulté, familles nombreuses ou monoparentales), de développer des compétences en jardinage, en art et en gestion communautaire.