Concomitantes aux hausses de prix des logements et à la crise liée à la Covid-19 , celles-ci ont entraîné une dégradation du marché des crédits. C’est l’un des constats posés par l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Ainsi, relève l’Observatoire, « en dépit du rattrapage constaté à la fin du confinement, la reprise observée à partir de juin n’a pas permis de retrouver le niveau d’activité de 2019 ». Et de noter que, en glissement annuel, la production de crédits a baissé de 17,9 % en volume et de 17,7 % en nombre de prêts.

Source : Observatoire Crédit Logement CSA 3ème trimestre 2020

Plus difficile pour les ménages avec peu d’apport

Cette diminution pénalise, en particulier, les ménages modestes ou ceux qui ont un niveau d’apport insuffisant puisque les ménages dont les revenus sont au moins égaux à cinq Smic (près d’un tiers des emprunteurs), avec un apport personnel suffisant ont pu, pour la plupart, réaliser leur projet. Tel n’est pas le cas de ceux dont les revenus sont inférieurs à trois Smic et ne disposant pas d’un apport suffisant : sur ce segment de population, le nombre d’autorisations de prêts est en recul de 25 %.

Des taux pourtant toujours favorables

Même si les banques, face au risque économique que représente la crise sanitaire, ont pris des précautions en augmentant le niveau des taux des nouveaux crédits immobiliers, ces derniers n’ont, observe Crédit Logement/CSA, augmenté de quatre points de base depuis septembre 2019. Et d’indiquer que depuis un an, « le taux moyen des crédits s’est accru de 6 points (1,26 % en septembre) sur le marché du neuf et de 5 points sur l’ancien (1,23 % en septembre)».

Le marché des crédits immobiliers toujours à la peine, les acquéreurs aussi, constate Crédit Logement