L’observatoire affirme qu' »en dépit du renforcement de la crise économique et sociale (…), les banques continuent à améliorer les conditions des crédits octroyés », même si les conditions sont moins favorables par les moins bons profils, les plus pauvres et les plus jeunes, qui ont connu une baisse de taux un peu moins rapide que celle des autres emprunteurs, sur des durées plus longues.

Les difficultés pour devenir propriétaire persistent donc, dans un contexte où les prix ne baissent pas. Résultat : la durée moyenne des prêts immobiliers se situe à 233 mois en novembre, contre 235 mois en octobre 2020, soit sur un niveau le plus élevé jamais constaté. Aujourd’hui, 50,5 % des prêts à l’accession sont accordés avec une durée comprise entre plus de 20 ans et 25 ans. Cette tranche de durées renforce son poids dans le marché pour atteindre un niveau sans précédent jusqu’alors. La structure de la production continue de se déformer et la proportion des prêts les plus courts (15 ans et moins) ne représente plus que 16,8 % de la production, soit moitié moins que dans la première moitié des années 2010.

Pour l’ensemble de ces raisons, le marché des crédits immobiliers aux particuliers n’a pas retrouvé sa vigueur de 2019. La mise en œuvre du deuxième confinement a de nouveau affecté les conditions de réalisation des projets immobiliers des ménages et provoqué l’abandon d’opérations envisagées. Dans ces conditions, la demande rechute en novembre, recul qui va logiquement se poursuivre en décembre, au-delà de l’affaiblissement saisonnier du marché.

Les taux de crédits immobiliers reculent en novembre