Il apparaît « nécessaire, pour améliorer la prise en charge des personnes sans-abri et faciliter leur orientation, de disposer de chiffres précis qui permettent aussi d’appuyer le travail partenarial mené par l’Etat, les collectivités et les associations » précise Olivier Klein.

Cet observatoire réunit les associations comme la Fondation Abbé Pierre, le Secours Catholique ou l’association Aurore, des associations d’élus et des représentants des services de l’Etat.

Selon un recensement effectué dans 29 villes, en janvier 2022 dans le cadre des Nuits de la Solidarité, les personnes vivant dans la rue, dans des tentes, des parcs ou bois, lieux de transports publics, campements, représentent un peu moins de 5 000 sans-abri.

Au 31 décembre 2022, et selon les chiffres de la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement, « les personnes sans-abri ou mal logées (Dihal) sont au nombre de 12 000, ressortissants de l’Union Européenne, vivant dans des bidonvilles ». Par ailleurs, 205 000 places d’hébergement généralistes (hébergement d’urgence, hôtels…) sont ouvertes, « pour un coût global de 6 millions d’euros par nuit », selon le ministère du Logement. Et « 115 000 places étaient ouvertes dans des centres spécifiques pour demandeurs d’asile », au 31 décembre 2022. D’autre part, « 26 500 personnes déplacées d’Ukraine, bénéficiaires de la protection temporaire, occupaient 8 600 logements fournis par l’Etat, au 31 décembre 2022 ».

Toujours selon les chiffres de la Dihal, le plan « Logement d’abord », lancé en 2017, qui fait de l’accès direct au logement une priorité pour la réinsertion des personnes sans domicile, a permis à 440 000 personnes d’accéder au logement entre 2018 et 2022, dont 105 000 en 2022.

Logement : Olivier Klein installe un "Observatoire du sans-abrisme"