« Le comparatif à la moyenne des cinq derniers premiers trimestres n’est, évidemment, pas aussi flatteur pour le marché qui accuse une baisse de 30 %. Notons, cependant, que cette baisse de 30 % tend à se stabiliser et à s’aplanir au fil des trimestres » relève Stéphane Jullien, directeur de l’équipe bureaux de JLL Lyon.

L’an dernier, 11 signatures (contre 14 en moyenne) de plus de 1 000 m2 ont été enregistrées, mais 2021 démarre sous des auspices moins favorables puisque, en ce premier trimestre, aucune transaction ne porte sur des plus de 4 000 m2. Avec 18 036 m2 cumulés, elles n’ont représenté « que » 39 % du marché lyonnais ce trimestre (contre 57 % en moyenne). En cause, la crise sanitaire et son impact sur les choix immobiliers des entreprises : « de ce fait, les projets immobiliers des grands utilisateurs pensés pré-Covid- 19 mais non-engagés sont en suspens, repoussés, voire réinterrogés » explique Stéphane Jullien. Résultat : au 31 mars, le marché tertiaire lyonnais comptait 342 820 m2 disponibles, dont 39 % sur des actifs neufs. Le taux de vacance s’affiche désormais à 5,3 % (soit un niveau équivalent à 2018) après avoir atteint son plus bas historique à 3,8 % au mois de mars 2020. Dans ce contexte, la valeur des loyers « prime » de la région lyonnaise à s’établit 320 euros (HT, HC)/m2. « Celle-ci devrait se maintenir dans les prochains trimestres » anticipe JLL.

Bonne tenue du marché de l’investissment

En matière d’investissement, la donne semble plus favorable s’agissant du marché lyonnais. Ce sont ainsi 235 millions d’euros qui ont été investis ce trimestre sur le marché lyonnais, un résultat certes en recul annuel de 59 % par rapport à un 1er trimestre 2020 exceptionnel, mais supérieur de 26 % à la moyenne décennale. Tous les segments de montants ont connu une baisse de leurs volumes investis sur un an, à l’exception des transactions inférieures à 5 millions d’euros qui ont connu une hausse de 51 % sur un an avec un volume investi de 37 millions d’euros via 19 transactions (par raport à 16 transactions au 1er trimestre 2020). Les secteurs qui arrivent en tête sont la 2ème Couronne Est avec 46 millions d’euros investis, soit 20 % du total, suivie de la 1ère Couronne Est avec 44 millions d’euros (19 %), puis le secteur de Carré de Soie/Grandclément avec un volume investi de 44 millions d’euros également.

Au 1er trimestre, les bureaux sont restés majoritaires au sein des volumes investis avec 120 millions d’euros, soit 51 % du total, une part toutefois en baisse par rapport à celles atteintes en 2020 (61 %) et en 2019 (61 %). La baisse de l’activité a concerné également le commerce avec une part de seulement 9 %, contre des parts de 20 et 28 % atteintes en 2020 et en 2019. A noter, par ailleurs, que 44 millions d’euros ont été investis dans le secteur de la logistique au 1er trimestre, soit une part de 19 % du total. La hausse la plus significative a concerné les locaux d’activités avec un volume total de 49 millions d’euros, soit une part de 21 % (contre 4 % en 2020 et 2 % en 2019).

Parmi les acteurs les plus actifs à l’investissement figurent les Français, qui représentent 75 % des volumes investis au 1er trimestre 2021. « L’activité des investisseurs étrangers affiche, néanmoins, un niveau significatif compte tenu des circonstances puisqu’avec 50 millions d’euros, leurs investissements sont certes en forte baisse par rapport à un 1er trimestre 2020 record (230 millions d’euros), mais sont de seulement 21 % inférieurs à la moyenne décennale » observe Gilles des Fontaines, directeur investissement Grand Lyon chez JLL.

Lyon tire son épingle du jeu à l'investissement selon JLL