Pour Meilleurs Agents, le volume des transactions anticipé pour la fin de l’année 2022 ne devrait pas bouger et ce, malgré la remontée des taux d’intérêt dès cette rentrée : 1,1 million de ventes sont attendues si l’on se réfère aux promesses de vente conclues, frôlant ainsi le « record historique » de 2021.

Concernant les prix, le marché conserve également son dynamisme avec une hausse moyenne de 5,7 % en France au cours des douze derniers mois. La forte demande observée sur le marché rural, à la suite de la crise du Covid a fait exploser ses prix : +8 %. Les cinquante plus grandes villes de France enregistrent une augmentation de leurs prix d’environ 5 %. Une baisse est, en revanche, observable à Paris (-1,2 % ; -1,8 % en 2021). La plupart des grandes villes connaissent un ralentissement de l’augmentation de leurs prix, à l’image de Lille, Nantes ou encore Bordeaux, qui emboîtent le pas à Paris et à Lyon.

L’appétence des acquéreurs pour les maisons demeure bien réel : leurs prix observent une hausse de 6,5 % (contre 9,7 % l’an passé) ; les appartements, quant à eux, voient leurs prix croître de 4,7 % (+6,5 % en 2021). Une pénurie de l’offre est également palpable, le stock d’annonces de maisons en vente chutant de moitié (-54 %) en quatre ans (-28 % pour les appartements).

Pas d’impact de la remontée des taux d’intérêt

Meilleurs Agents observe que la remontée des taux d’intérêt (+1,9 % au 1er septembre 2022), qui génère logiquement de l’inquiétude et des incertitudes, ne devrait pas affecter outre-mesure le taux d’effort des ménages. Par taux d’effort, l’on entend la part du revenu d’un ménage qui est consacrée au remboursement du crédit ; pour qu’un ménage soit considéré comme solvable, il est admis que ce taux d’effort ne doit pas excéder 35 %, comme l’a demandé le Haut Conseil de Stabilité Financière aux organismes délivrant des crédits. Avec les taux d’intérêt actuel de 1,9 %, le taux d’effort moyen constaté en France est de 28 %, niveau historiquement bas. Dans l’hypothèse où les taux atteindraient 2,75 % à la fin de l’année, le taux d’effort ne dépasserait pas 30 % ; s’ils atteignaient 4 %, le taux d’effort plafonnerait à 34 %, donc encore sous la barre des 35 %.

L’offre, quant à elle, est disparate en fonction des zones géographiques étudiées. Une pénurie est exacerbée dans la ruralité, avec des stocks divisés depuis 2019 ; cela s’explique par la forte demande et les achats massifs de biens qui ont eu lieu, ne permettant pas aux stocks de suivre et de se renouveler assez vite. Dans certains marchés plus urbains (Top 50 des villes), les stocks se reconstituent petit à petit. Le marché parisien se trouve, pour sa part, dans une situation de sur-offre avec des stocks au plus haut par rapport aux quatre dernières années. A Paris, Meilleurs Agents anticipe une baisse des prix de 3 % justement due à cette suroffre conjuguée à une demande en berne ; d’ici septembre 2023, le prix de l’immobilier dans la Capitale devrait donc se rapprocher de la barre symbolique des 10 000 euros/m2. Dans les villes moyennes, les prix devraient augmenter plus rapidement que dans les grandes agglomérations. Les zones rurales devraient, elles, voir leurs prix croître de 5 %.

« Au cours des douze prochains mois, les prix du marché français devraient augmenter de 3 %. Le volume de transactions devrait, quant à lui, repasser sous le million de ventes avec 950 000 transactions sur les douze prochains mois » conclut Meilleurs Agents.

Meilleurs Agents anticipe une perte de dynamisme du marché immobilier au cours des 12 prochains mois