Le DPE fait partie des diagnostics obligatoires pour toute vente ou location d’un logement et de nouveaux critères entrent en jeu. A compter de septembre 2022, les loyers des logements classés F ou G, les fameuses « passoires thermiques » (dont la consommation excède 420 kWh/m2), ne pourront plus être vendus sans audit énergétique. Ils seront, par ailleurs, interdits à la location respectivement à partir de 2028 et janvier 2025.

L’enquête réalisée par « 60 Millions de Consommateurs » s’est portée sur quatre propriétaires de maison avec des caractéristiques différentes (date de construction, mode de chauffage, extension…). Chaque propriétaire a contacté cinq diagnostiqueurs dans le but de vendre le bien. Au total, 20 diagnostics ont été réalisés, puis un « expert indépendant » a analysé et évalué ces rapports.

Un bien, cinq diagnostics différents

De la superficie aux portes ou fenêtres oubliées, en passant par le chauffage ou encore une production d’eau chaude mal évaluée… de nombreuses erreurs ont été relevées avec des diagnostics différents pour une même maison. L’étude révèle notamment un logement à Toulouse (31), évalué à 162 m2 au lieu de 138 m2…

« Le bilan n’est pas flatteur pour la profession » souffle Fanny Guibert, cheffe de rubrique énergie et mobilité individuelle chez « 60 ». Pour remédier à ce fléau, la journaliste insiste sur la nécessité de mieux former ceux qui réalisent ces rapports. « La réforme a changé les règles du jeu et, sans doute, complexifié la réalisation des diagnostics. Des simplifications pourraient être apportées et les logiciels peaufinés. C’est, toutefois, la formation des diagnostiqueurs qui doit être renforcée ». D’autant plus que depuis la réforme, le DPE a non seulement une mission informative, mais également judiciaire.

Nouveau DPE : "60 millions de consommateurs" signale "des résultats catastrophiques"