Souhaitant « un nouveau cadre de vie bien plus humain pour les Franciliens, loin du tout-béton », Valérie Pécresse a souligné sa volonté de ne pas subventionner de logements très sociaux dans les communes qui en comptent déjà 30 % et de réduire l’artificialisation des sols, parlant de 1 300 hectares par an artificialisés sous la mandature 2010-2016, pour passer à 500 hectares par an sous la mandature sortante, avec un objectif de zéro artificialisation nette d’ici 2050. Etant en campagne, la présidente sortante n’a pas manqué de pointer « l’hyperbureaucratie de l’Anru qui a mis trois ans à valider nos projets de rénovation », ainsi que la « multiplication des normes souhaitée par nos adversaires », en indiquant sa volonté de continuer à dénormer et simplifier les règles de construction en s’en tenant à la seule loi SRU.

Si elle est réélue, Valérie Pécresse tient à s’adresser particulièrement aux « classes moyennes, grandes oubliées de la politique du logement » en encourageant le logement intermédiaire, l’accession sociale à la propriété via le bail réel solidaire, la transformation de bureaux en logements (y compris à l’échelle des quartiers), ainsi que les nouveaux modes d’habitation, tels que l’habitat intergénérationnel ou le « coliving ». La Région compte également privilégier le cadre de vie, en créant une « brigade régionale de réparation rapide des ascenseurs » destinée aux copropriétés et aux logements sociaux, en privilégiant les jardins partagés et les cités-jardins, notamment via la création de 65 nouveaux éco-quartiers.

« Pas besoin d’être socialiste pour faire du social »

Geoffroy Didier, ancien président de l’EPFIF, aujourd’hui député européen et faisant campagne auprès de Valérie Pécresse, a également rappelé les initiatives de la Région en matière de lutte contre les passoires thermiques et les marchands de sommeil, rappelant la création d’une foncière destinée à racheter les quartiers pavillonnaires dégradés pour leur éviter de tomber entre les mains des marchands de sommeil ; il a ainsi rappelé l’objectif de la suppression de 50 000 passoires thermiques d’ici 2030, avec 50 millions d’euros investis dans la rénovation du bâti et un recours massif aux matériaux biosourcés et à la construction bois. Lui aussi en campagne, Geoffroy Didier a affirmé « qu’il n’y avait pas besoin d’être socialiste pour faire du social », s’adressant aux concurrents de la présidente sortante.

Enfin, la Région s’engage également pour l’habitat inclusif, à travers la mise en place de la garantie immobilière solidaire, afin de prendre en charge les surcoûts d’assurance des Franciliens à la santé fragile (en raison d’un cancer, du VIH…) afin de leur permettre d’emprunter pour acheter leur logement. Les jeunes ne seront pas en reste, avec la volonté de construire 35 000 logements supplémentaires pour les étudiants et les jeunes actifs, tout en encourageant les façons d’habitat alternatives…

Valérie Pécresse promet d'aider le logement intermédiaire et la rénovation