Après plusieurs mois d’hésitations, les prix signés se sont légèrement repliés en niveau trimestriel glissant : la baisse est de 0,3 % en juillet, après + 0,2 % en juin. En revanche, les prix affichés par les vendeurs sont toujours orientés à la hausse : avec + 0,7 % en juillet. Sur un marché qui mois après mois s’enfonce dans la récession, les prix de l’ancien résistent.

Les différences de prix sont considérables, entre les trois villes les plus chères (Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine et Paris) et les trois villes les moins chères (Carcassonne, Chalon-sur-Saône et Châteauroux), l’écart du prix au mètre carré des appartements anciens est de 1 à 8. Les différences paraissent encore plus prononcées à l’examen des rythmes d’évolution des prix, dessinant une France à plusieurs vitesses.

La baisse des prix des appartements anciens se renforce encore en Ile-de-France : elle concerne 85 % des villes, au rythme moyen de 2,6 % sur un an et elle se diffuse partout sur le territoire francilien. En revanche, la baisse ne concerne que 30 % des villes en province, au rythme moyen de 4,1 % : elle s’observe plus souvent dans les plus grandes villes, dans le contexte du resserrement de l’accès au crédit. Mais elle reste modérée dans certaines villes (Bordeaux ou Rennes), même si elles se renforcent dans d’autres (Lyon, Nantes ou Tours).

Les hausses de prix concernent, néanmoins, 70 % des villes de province, au rythme de 6,2 %, en moyenne : les prix progressent d’ailleurs d’au moins 8 % dans 25 % des villes, pour une augmentation moyenne de 11,4 %

Enfin, l’activité des sept premiers mois de 2023 est de 12,2 % inférieure à celle de 2022 et de 29,2 % moindre que celle de 2019, avant la mise en œuvre du rationnement du crédit par la Banque de France. D’ailleurs les ventes réalisées de mai à juillet ont chuté de 17,8 %, alors qu’habituellement ces trois mois sont ceux du renouveau du marché.

Baromètre LPI-Iad : les marchés du neuf et de l'ancien à fin juillet 2023