L’augmentation des prix des maisons reste soutenue sur un marché de l’ancien déséquilibré, entre une demande nombreuse bien que rationnée par le crédit et une offre insuffisante qui se réduit au fil des mois. A fin mai, les prix signés progressent de 4,2 % sur un an. Sur le marché des appartements où la demande bute sur les niveaux de prix pratiqués dans les grandes villes, les augmentations de prix sont moins rapides, avec +1,9 % sur un an.

La baisse des prix des appartements anciens se renforce en Ile-de-France : elle concerne 66 % des villes de plus de 40 000 habitants (58 % en avril), contre une proportion de 19 % en province (comme en avril). Et elle est maintenant de 1 % sur un an (niveau annuel glissant), alors qu’en régions, la hausse des prix se poursuit, au rythme de 4,5 % sur un an.

La baisse des prix est quasiment générale dans les Hauts-de-Seine (-1,7 % sur un an, pour un prix moyen de 7 500 euros/m²) : à l’exception de Clichy, Nanterre et Suresnes où la hausse des prix se constate encore. La situation est comparable dans le Val-de-Marne (-1,8 %, pour un prix moyen de 5 100 euros/m²). En revanche, les prix sont plus fréquemment stables en Seine-Saint-Denis (de l’ordre de 4 200 euros/m², en moyenne).

Les mois d’avril et de mai ont connu un nouveau coup de froid sur les achats de logements anciens, en recul de 23,2 % par rapport à la période correspondante de 2022. Ainsi, comme les mois de février et de mars avaient déjà été très mauvais, et même les plus mauvais de ces vingt dernières années, l’activité enregistrée au cours du premier quinquamestre est de 9,7 % inférieure à celle de 2022 et de 23,4 % sous celle du premier quinquamestre 2019, avant la mise en œuvre du rationnement du crédit par la Banque de France. Après une année 2022 qui avait déjà enregistré une diminution des ventes de 9,2 %, rappelant si besoin en était que la crise n’est pas récente, le marché risque de perdre près de 20 % sur deux ans.

Baromètre LPI-Iad : les marchés du neuf et de l'ancien à fin mai 2023