« En absence d’un assouplissement du rationnement du crédit, le rebond des ventes de logements anciens constaté au début de l’été n’était qu’une embellie. Et au cours des trois derniers mois, les ventes ont reculé de 26,2 % sur un an, comme à l’automne 2008 lorsque les économies s’enfonçaient dans la crise financière venue des Etats-Unis.

Pourtant, dans la moitié des régions métropolitaines, où le niveau des prix pratiqués reste bas (voire très bas en comparaison des prix de l’Ile-de-France ou des grandes métropoles de Province), le niveau de l’activité a mieux résisté. Alors dans les régions où les prix sont devenus moins soutenables compte tenu des exigences d’apport personnel, la demande n’a pu que difficilement s’adapter et l’activité a fortement reculé.

Sur un marché qui a rechuté durant l’été et qui s’enfonce un peu plus dans la dépression, la courbe des prix confirme alors sa tendance baissière : avec -1,6 % au cours des trois derniers mois sur l’ensemble du marché. Et si la baisse des prix est maintenant générale en Ile de France, les hausses de prix concernent encore 48 % des villes de Province, avec une augmentation de 5,4 % sur un an, en moyenne.

Quant aux marges de négociation, elles restent les plus élevées dans les régions aux prix bas (Auvergne, Champagne-Ardenne, Limousin, Picardie), où le marché est très étroit. En revanche, elles sont les plus faibles dans les régions où les prix sont à trop haut niveau (Ile-de-France, Paca, Rhône-Alpes) compte tenu du resserrement de l’accès au crédit ».

Baromètre LPI-Iad : les marchés du neuf et de l'ancien à fin octobre 2023