S’il estime avoir « atterri par hasard » à Montévrain, Christian Robache, Massicois d’origine, anime avec passion cette ville de Seine-et-Marne qui abrite 15 000 habitants.

Sa commune, il en dessine le futur avec l’Epamarne, « qui contrôle tout de même plus de la moitié de mon territoire », mais en bonne intelligence. « Nous ne sommes pas des pros de l’urbanisme, de l’architecture, mais nous apprenons, échangeons, nous nous investissons… Et arrivons à faire de belles choses, malgré toutes les contraintes ». Dernier « bébé » en date : « Les Roseaux », un éco-quartier qui doit accueillir, sur 153 hectares, près de 3 000 logements et quasiment tout le spectre typologique immobilier — hôtels, locaux d’activités, bureaux, services, commerces —, une ferme urbaine de 40 hectares, sans compter des équipements publics tels qu’un groupe scolaire, des crèches, un complexe sportif, un pôle d’enseignement supérieur… Un « méga projet », véritable « nouveau quartier urbain », initié par son prédécesseur en 2009. Cette même année où lui sont confiées les clés de la ville, ce quinqua dynamique — qui estime qu’un élu local doit avoir « le sens des gens » — décide, d’un commun accord avec l’Etablissement public, de faire appel à l’urbaniste Philippe Madec pour redessiner le projet. « Il fallait y apporter une vision d’avenir, avec cette mixité fonctionnelle qui m’est chère » scande cet édile, qui aime à rappeler ne pas vivre de la politique : « je travaille à côté, en tant que directeur commercial pour une société qui construit, loue et vend des échafaudages. Je tiens toujours à le rappeler : la majorité des élus sont des personnes qui travaillent à côté et nous ne sommes pas des professionnels de la politique ».

En cette année d’élections municipales, ce père de trois enfants aurait pu ne pas se représenter. « J’ai failli mourir trois fois en 2019 : une maladie du cœur pour laquelle j’ai subi plusieurs opérations à la fin de l’année » explique-t-il sans ambages, sans fausse pudeur. De cette épreuve, il en fait une force : « la vie est belle » scande-t-il à plusieurs reprises lors de notre entretien. Carpe diem.

JBF

« La vie est belle » : le portrait de Christian Robache, nommé dans la catégorie « Territoire » aux TLT 2020