Comment surmontez-vous, chez Emerige, la crise du logement depuis trois ans ?

Après deux années très difficiles, nous sommes à nouveau dans une dynamique de développement et de croissance. Si Emerige, clairement identifié dans le Grand Paris et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, est dans cette phase de rebond, c’est parce que nous avons su prendre très tôt et très rapidement un certain nombre de décisions avec une priorité concernant le résidentiel : aucun stock physique à la livraison des opérations. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur les grands bailleurs pour vendre en bloc une part importante de nos programmes et avons ajusté en temps réel notre stratégie commerciale. Aujourd’hui, nous sommes dans un esprit de reconquête. 2025 se terminera avec le lancement de 15 nouveaux programmes, la vente d’environ 2 000 lots (bloc et détail) et la livraison de près de 1 250 lots. En 2026, Emerige Résidentiel prévoit de développer, en Ile-de-France et sur le territoire de Nice et de ses environs, 16 programmes et de vendre 2 200 logements.

Quelles sont vos priorités pour surmonter la crise du logement ?

La crise sanitaire a rappelé combien l’espace, la lumière et les extérieurs étaient déterminants. Avec toutes les équipes, nous défendons le « plaisir d’habiter » en réalisant des immeubles durables et pérennes, avec une attention particulière à la qualité d’usage de nos appartements, à la décoration des parties communes et au paysage. Ces opérations à Versailles, au Plessis-Robinson ou encore au Blanc-Mesnil, par exemple, incarnent parfaitement notre engagement d’une qualité pour tous, quel que soit le territoire, que l’on vende en zone à TVA réduite autour de 5 000 euros le mètre carré ou à Neuilly-sur-Seine à 16 000 euros le mètre carré.

Le bail réel solidaire (BRS) est-il une solution ?

Nous croyons au BRS, un dispositif innovant favorisant, dans les zones tendues, l’accession à la propriété pour tous. Encore peu connu, il faut en faire la pédagogie auprès des particuliers. Nous l’avons expérimenté avec succès à Saint-Ouen-sur- Seine (130 logements), Poissy, Alfortville, Nanterre ou Emerige Résidentiel ou encore Rueil-Malmaison. Le BRS constitue un levier stratégique et permet de diversifier notre portefeuille aux côtés du logement libre, sociale, intermédiaire ou en prêt social location accession (PSLA).

Sébastien Chabas

François Bertrand (Emerige Résidentiel) : "nous défendons le plaisir d’habiter"